mardi 30 novembre 2010

Registre de placement

François BORNOT nait à Lyon, la Guillotière, le 6 novembre 1851, chez l'accoucheuse BARCEL.
Fils naturel d'Anne et d'un père inconnu, il est déposé le jour même à l'Hospice de la Charité.
Sous matricule 24385  il est placé chez des nourriciers à Fetigny puis Dessia (1856) canton de Lons le Saulnier, dans le Jura, où il fera sa première communion  le 20 avril 1862.
En aôut 1867 en raison du décès de son patron il revient quelques jours à l'orphelinat, et est replacé le 26 (inspecteur Martel). Je ne sais pas où les registres ultérieurs n'existant plus .
Malgré mes recherches, impossible de retrouver sa trace . 
Il n'a pas été militairement recensé en 1871 à Lyon, où pourtant il aurait du l'être si avait été respectée la règle voulant qu'un enfant des hospices soit toujours recensé au bureau dont dépend ledit hospice quel que soit son domicile lors de ses 20ans. Mais cette règle, que j'ai lue je ne sais plus où (vraiment je manque terriblement de rigueur mais je l'ai lue je le jure :) n'a pas forcément été appliquée. 

Toutes les pistes méritant d'être suivies je vous demande un peu d'aide:

Archives municipales de Lyon - Registres enfants abandonnés des Hospices civils de Lyon
Que peuvent vouloir dire les petits signes dans la  marge ?
Et que signifient donc les inscriptions au-dessus de son numéro matricule ?

Registre de placement  1846-1851 cote CH_4Q278 p.498 (vue499)



 pour acceder au registre sur le site des AM de Lyon passer par

vendredi 12 novembre 2010

La Grande Guerre

Vous saturez avec les commémorations du 11 novembre ?
Mes deux grands pères ont participé à la Grande (et sale) Guerre.

Journal de voyage

Saïgon, le 6 octobre 1916, à 17 ans,  François Joseph maquille sa carte d’identité et se vieillissant d'un an, s’engage dans le 9e Régiment d'Infanterie Coloniale (9e RIC) pour la durée de la guerre. Il embarque à bord du S/S Dumbea afin de rejoindre et défendre la France.





Passé au 22e RIC le 8 août 1917, il arrive en France le 15 septembre date de son 17éme anniversaire . Son régiment participe à la bataille dite des Observatoires pour le contrôle de positions clés du Chemin des Dames, de Craonne à Laffaux d'août à octobre 1917. Les JMO que j 'ai consultés pour les dates précises indiquées sur ses états signalétiques de services ne mentionnent que des opérations de terrassement divers, qui lui valurent sans doute d'avoir la vie sauve, (pour ma plus grande joie car j'adorais mon grand-père qui me le rendait bien ;°) . C'est là qu' il se lie d'amitié avec Ferdinand qui va bientôt lui présenter sa jeune soeur Andrée, laquelle deviendra sa femme.  Ce n'est qu'en 1920, de retour à Hanoï, qu'il est démobilisé.

promotion X1918 - coll.Merline

Emile, mon grand-père maternel, qui est élève à l'Ecole Polytechnique de Paris et de ce fait officier, n'arrive sur les champs de bataille qu'en 1918. J'ignore les détails des opérations auxquelles il participa, mais je sais qu' il verra son meilleur ami être déchiqueté par un obus sous ses yeux et en gardera une farouche horreur des boucheries humaines...


mercredi 10 novembre 2010

Le Salon de l'Auto

Actualité oblige, mais avec quelques jours de retard,
je vous propose un petit tour au salon de l'automobile

on me souffle que celle-ci est une Salmson (merci bautin)
On adorait les bagnoles dans la Famille....


mais non ce n'est pas le Parrain !
c'est le Sosa n°12 de mon de-cujus (enfin de mon fils aîné ! je m'embrouille là )

Est-ce la Fiat Sport dont parle la correspondance de mes aieux ?
mystère...

Et maintenant 
place aux reines de la mode (mes grand-mères de vraies séductrices :°)


Saïgon, les années 30
 Les niçois reconnaîtront-ils  leur jolie promenade ?

Nice, l'après guerre




Qui saura nommer et dater ces voitures?


[22/12/2010]

Remerciements  aux membres du  Forum des automobiles Salmson qui m'ont apporté les réponses suivantes:
voiture 1 : Salmon VAL 3  carrosserie touriste (1923, 1924 ?)
voiture 2 : Avions Voisin C1ou C3
voiture 3 : Hotchkiss torpédo AM80 (1929/1933) à moteur 6 cylindres de 3 litres
voiture 4 : FIAT 502 de 1924
voiture 5 : SIMCA 8/1100 de 1949.

jeudi 4 novembre 2010

Une noyade

Le Figaro 30/06/1880
Gallica.bnf.fr
[13/05/2010]
Le 30 juin 1880 est déclaré dans le 1er arrondissement de Paris, et transcrit dans le 7em, lieu de son domicile, le décès d'Emile Désiré ALEXANDRE. Il est mort la veille quai des Tuileries, côté Seine. Il avait 34 ans et était charretier comme son père, Jean ALEXANDRE.
Il faut savoir qu'à Paris, les charretiers de halage, aidés de leurs chevaux, travaillaient sur les berges de la Seine.
J'ai trouvé sur Gallica dans les différents titres de la presse ancienne de l'époque, relation des faits suivants :
(Le Temps du 01/07/1880 )
Hier, à une heure de l'après-midi, un tombereau chargé de sable, se trouvait sur le quai entre les ponts Royal et Solférino. Le cheval ayant reculé mal à propos fut entrainé dans le fleuve avec le charretier. A cinq heures, on retirait le cheval et la voiture; quant au charretier, on n'a pu le retrouver malgré d'actives recherches
ce dramatique accident est également rapporté avec plus ou moins de détails par le Figaro, l'Echo de Paris, le Petit Parisien des 30juin et 1er juillet.

Un seul des journalistes cherche à en savoir davantage et nous apprend que dans la soirée du 29 juin, jour de l'accident, le corps du charretier fut finalement retrouvé et conduit à la morgue comme l'étaient tous les noyés et autres cadavres non identifiés :
(Le Temps du 02/07/1880)
Nous avons raconté hier la mort tragique de ce malheureux charretier entrainé dans la Seine avec son cheval et son tombereau, sur la berge du quai des Tuileries. le cadavre du charretier a été retrouvé le soir, à dix heures et demie, arrêté par les chaines du ponton des Tuileries. C'est un nommé Aclasseur, originaire de Beauvais. Le corps a été envoyé à la Morgue
- Emile Désiré ALEXANDRE est le seul parisien à mourir quai de Seine dans le 1er le 29/06/1880, et il était charretier...
- Il n'y a aucune mention d'un ACLASSEUR décédé à Paris dans le 1er ou ailleurs ni en juin ni en juillet 1880, pas davantage de mort inconnu déclaré ce jour là où les suivants dans le 1er arrdt, lieu du drame.
- Dans certaines professions les surnoms étaient monnaie courante.

1/Je voudrais accéder au rapport de la morgue de Paris s'il existe, concernant le noyé, savoir qui a identifié le corps ; car pour moi il s'agit bien d'Emile.

Si vous avez encore la patience de me lire, j'ajoute un paragraphe à l'histoire:
la presse de l'époque mentionne deux faits divers qui m'interpellent:

Le Petit Parisien :

La nuit dernière, vers deux heures du matin, des gardiens de la paix remarquèrent, assis sur un banc du boulevard Saint Jacques, un homme âgé de cinquante cinq ans environ dont les allures leur paraissaient équivoques. Ils s'approchèrent au moment où cet homme venait de se frapper la gorge avec un rasoir. Les agents eurent beaucoup de peine à désarmer ce malheureux qui, dépourvu de son arme cherchait à s'arracher la gorge avec les ongles. Cet homme qui a refusé de se faire connaître, a été transporté et admis d'urgence à l'Hopital Cochin, son état est grave

et quelques jours plus tard :

Hier matin, à quatre heures, Monsieur Louis Malapert, marinier demeurant rue d'Allemagne, a repêché du canal de l'Ourq à Pantin, en face le chantier forain, le cadavre d'un inconnu paraissant âgé d'environ cinquante cinq ans. ce cadavre complètement nu a été transporté à la Morgue. Certaines blessures remarquées ont donné à penser qu'il pouvait y avoir eu crime et la justice a ordonné l'autopsie. on a trouvé le 1er juillet vers cinq heures du soir sur la berge du canal un paquet de vêtements qu'on croit être ceux de l'individu dont il s'agit. Les vêtements ainsi trouvés sont: une chemise en coton blanc non marquée, un pantalon en velours marron, une veste en toile bleue, une casquette de soie noire, une paire de galoches avec chaussons de laine, deux cravates et un porte monnaie vide.

Là, je n'ai aucune certitude, pas même de conviction, cependant j'ai une intuition, et je m'explique:
- Jean ALEXANDRE, le père d'Emile, a successivement vu mourir ses 2 filles, sa femme, et son fils aîné en l'espace de quelques années depuis l'installation de la famille à Paris. Il ne lui reste qu'une soeur, Victorine, qui vit rue de l'Aqueduc dans le 10em près du canal St Martin
- La Morgue était située sur l'île de la Cité, coté rive gauche

AD Paris
Si l'on envisage que c'est lui qui a identifié le corps de son fils dans la soirée du 29 juin, on peut imaginer qu'il puisse, sortant de là, être le désespéré de la rue St Jacques qui est à deux pas.
Si c'est bien lui, allons plus loin, il peut, quittant Cochin 48h plus tard après y avoir reçu des soins, rejoindre le nord est de Paris où vit sa soeur, et repris par le désespoir se jeter à l'eau pour en finir. Les blessures qu'il s'était infligées précédemment pouvant laisser croire aux agents qui le découvrent ensuite qu'il y a eu violence et assassinat (même si le petit tas de vêtements leur parait comme à moi bien étrange)

2/ donc, j'aimerais trouver le rapport de la Morgue concernant cet inconnu du canal de l'Ourq
(mais j'ignore s'il s'agit de la morgue de Paris ou s'il en existait une à Pantin)

Voilà toute l'affaire, la seconde partie de mes recherches est assez farfelue j'en conviens, mais la généalogie c'est celà aussi n'est-ce pas?

[3/11/2010]

Dans les semaines qui suivirent la publication de ce post, je profitai d'un court séjour à Paris pour me rendre aux Archives de la Préfecture de Police consulter les registres de la Morgue.  (à ne pas manquer : très chouette musée de criminologie)
Aucun noyé ne fut enregistré les 29 ou 30 juin  ! Aucun Aclasseur ne figure dans les registres !

Alors, comment savoir ?


[12/11/2010]
Archives de la Préfecture


Afin d'illustrer ma réponse au pertinent commentaire de mistike voici ce que dit le registre de la morgue de Paris à propos du second noyé!
de Police de Paris



  


Remarquez comme la description vestimentaire est, dans le même ordre, et au détail près identique à celle du journaliste.  Il ne s'agit donc pas du père de mon charretier.  





[16/08/2011]


Du service de la Morgue

La morgue de Paris, sa description, son service, son système hygiénique. De l'autopsie judiciaire, comparée à l'autopsie pathologique. Par M. Alph.Devergie 

mercredi 3 novembre 2010

Patience


Bien,
Ce sont vos épines* qui m'ont décidée !
Je comptais prendre mon temps, peaufiner la présentation, les paramètres, vérifier que je citais correctement mes sources, mais pressée par @jordi78 je ne peux plus différer ;)
Et puis le dernier billet de Sophie sur son blog La Gazette des ancêtres  n'arrive-t-il pas à point nommé ? Comme elle, j'ai peu de retour sur le site et le blog (accès restreint à la famille) que je consacre depuis 1996 à mes recherches, et comme beaucoup je me régale à vous lire.
Je me lance donc en (re)publiant ici un message posté et effacé depuis, sur
l' une des files d'entraide d'un forum bien connu.
                                                                    
*cf. :  Mistike, Sophie, David, Raphael